2.486 Comprendre les farines infantiles

2.2800 Comprendre les farines infantilesLes farines infantiles ou céréales pour bébé, ce sont ces fameuses préparations qui donnent des bouillies. Il en existe de nombreuses variétés, qui peuvent être introduite dans l’alimentation dès 3 ou 4 mois. Tour d’horizon des différentes préparations.

Toutes les farines ne sont pas identiques, n’ont pas les mêmes propriétés ni les mêmes qualités. Comme ce sont les premiers aliments que vous donnerez à bébé, privilégier ceux issues de l’agriculture biologiques, sans allergènes et pourquoi pas fait avec amour par maman et son lait.

Les farines selon leur origine

Les farines de céréales

 Les plus utilisées dans l’alimentation des nourrissons sont;

  •  B
  • Riz
  • Orge
  • Avoine
  • Seigle
  • Maïs

Très caloriques, riches en glucides et surtout en amidon mais pauvres en protéines, en lipides, en minéraux et en vitamines. Certaines contiennent du gluten : blé, seigle, orge, avoine.

Les farines provenant de racines ou de tubercules

  • Fécules de rhizomes
  • Pomme de terre
  • Sagou
  • Arrow-root
  • Tapioca
  • Farine de manioc

Les farines de tapioca sont généralement recommandé par les professionnels de la santé parce que l’amidon est pur et abondant, dépourvu de cellulose et de protéines.

Les farines d’aleurones

Graines oléagineuses

  • Soja
  • Tournesol

Elles sont riches en protéines et dépourvues d’amidon; elles constituent une des bases des régimes sans lait.

Les farines de légumineuses

  • Lentilles
  • Pois
  • Haricots

Sont plus difficilement assimilables. Toutefois, dans ce groupe se trouve la farine de caroube utilisée dans les régimes anti-diarrhéiques (Arobon).

Les farines selon leur préparation

La digestion de l’amidon se fait dans l’intestin sous l’action d’enzymes (amylases) qui n’existent qu’en très faibles quantités chez le nourrisson et n’atteignent les taux de l’adulte que vers la fin de la première année. Ceci explique qu’il soit obligatoire de traiter les farines ou de les faire cuire pour les rendre assimilables par le jeune enfant.

Les farines non cuites ou “à cuire”

Elles sont à base de céréale pulvérisée. Ce sont les crèmes de riz ou de maïs (maïzena). Elles doivent être cuites au moins 15 minutes.

Dans les farines “précuites”, l’amidon est scindé en sucres digestes (dextrines, maltose…) par la cuisson ou l’ajout de malt : farines “dextrinées” ou rôties au goût de biscuit (Blédine, Phosphatine…), farines maltées (Rizine, Cérémaltine…), farines “diastasées” (Diase etc… ). Ces farines sont délayées dans un liquide froid puis mises à bouillir à feux doux pendant 5 à 10 minutes en tournant constamment pour éviter la formation de grumeaux.

Les farines “cuites” ou “instantanées”

Elles sont utilisées sans cuisson préalable. A la suite des différentes manipulations industrielles, ces farines instantanées sont rendues très légères et il en faut 2 ou 3 cuillerées pour obtenir la valeur nutritive d’une cuillerée de farine non cuite. Les très jeunes nourrissons ne les tolèrent pas toujours.

Les farines selon leur présentation commerciale

Les farines de blé, seigle, orge et avoine ne doivent pas être proposées aux nourrissons de moins de six mois. En effet, elles contiennent une protéine dénommée gluten dont la fraction allergisante (gliadine) est susceptible d’entraîner des accidents de sensibilisation, notamment chez le jeune nourrisson dont la perméabilité intestinale est importante. Différentes marques de céréales instantanées sont disponibles sur le marché. Presque toutes se présentent dans des paquets en carton peu solides, peu pratiques, sans mesurette et à conserver à l’abris d’une humidité qu’ils prennent vite. Les céréales lactées doivent être délayées dans un biberon ou dans un bol contenant du lait tiède.

La consistance des bouillies peut être fluide (5 g de farine pour 100 ml de liquide) ou épaisse (12 g de farine pour 100 ml); plus la farine est enrichie en lait, légumes ou fruits, plus grande sera la quantité à mettre pour obtenir la consistance désirée.

Comment lire les étiquettes ?

L’anarchie dominait dans la composition des farines jusqu’à l’arrêté interministériel du 1 er juillet 1976 qui a mis au point une nouvelle réglementation répondant aux recommandations des nutritionnistes. Les règles d’étiquetage sont maintenant très précises.

Pour toutes les farines infantiles, il est obligatoire d’indiquer (en France)

  • “Ce produit est déjà sucré ; ne pas ajouter de sucre” pour toutes les farines sucrées.
  • “sans gluten” quand il n’y a pas de protéines de blé, de seigle, d’orge ou d’avoine. Cette réglementation a l’inconvénient d’être ambiguë dans la mesure où la mention “contient du gluten” n’est pas encore obligatoire. C’est ainsi qu’on trouve dans le commerce des préparations “conseillées” pour nourrissons dès 3 mois contenant des mélanges blé-framboise ou blé-noisette hautement allergisants !

Un certain nombre d’autres mentions sont légales selon les catégories :

  • “A ne préparer qu’avec de l’eau” ou “Préparer sans lait” pour les farines lactées.
  • “Ne pas ajouter de sel” pour les farines enrichies en légumes.
  • “Ne contient pas de lait ni de protéines de lait” pour les farines concernées.

Pour les farines enrichies en légumes ou en fruits à teneur garantie en vitamine C : indication du pourcentage de couverture du besoin quotidien en vitamine C pour une ration donnée. Le mode de préparation : “farine à cuire” ou “farine instantanée” doit être indiqué. La composition précise doit comporter entre autres l’origine et le pourcentage de chacune des protéines constitutives et la teneur en sodium et en calcium.

Quelle est la place des farines dans la diététique pédiatrique moderne ?

Il n’est pas justifié d’introduire les farines dans l’alimentation du nourrisson aussi précocement qu’autrefois car l’allaitement ou les laits maternisés modernes suffisent à assurer les besoins nutritionnels pendant les 5 premiers mois.

La plupart des pédiatres conseillent donc d’introduire les farines, en petites quantités, vers 3 ou 4 mois en précisant aux mamans que ce n’est nullement obligatoire : un nourrisson peut très bien être élevé sans bouillie.

Certains médecins n’en prescrivent jamais mais, dans ce cas, les mères risquent d’en offrir d’elles-mêmes à leur bébé à des doses importantes, sur les conseils notamment des grands-mères qui se souviennent en avoir donné autrefois.

D’autres en conseillent l’emploi plus tôt dans l’espoir de prolonger des nuits trop courtes chez un bébé vorace. Plus tard, il ne faut pas offrir plus d’un biberon de bouillie par jour. Données trop tôt ou en trop grandes quantités, les farines entraînent des troubles digestifs et sont responsables d’une prise de poids trop importante pouvant prédisposer à une obésité ultérieure avec toutes ses conséquences.

Cependant, certaines farines ont un intérêt diététique qu’il ne faut pas négliger : c’est le cas notamment des crèmes de riz et des farines de caroube (Caruba, Arobon…) qui ont une activité anti-diarrhéique très utilisée.


Le meilleur aliment pour bébé reste encore le lait de sa mère, toujours à la bonne température avec tous les nutriments nécessaires.

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